2014, année difficile pour l’immobilier ancien selon la FNAIM
Après une année 2013 particulièrement maussade, la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) table sur des perspectives 2014 peu enthousiasmantes. Le nombre de transactions dans l’ancien devrait retomber au seuil de 2008. Quant à la baisse des prix de vente, elle devrait être peu ressentie par les acquéreurs du fait de la hausse du taux de crédit.
Moins de transactions immobilières dans l’ancien
La FNAIM dénombre 668 000 transactions dans l’ancien en 2013. C’est 5,01% de moins par rapport à 2012 (704 000 ventes) et quasi équivalent au niveau de 2008, au pic de la crise des subprimes. Ce chiffre devrait encore diminuer en 2014, sans toutefois descendre sous la barre des 650 000.
Baisse des prix de vente dans l’ancien
Maisons individuelles et appartements : la baisse des prix de vente concerne tous les types de logement ancien. Entre 2012 et 2013, le recul des prix dans l’ancien est estimé à -2,9% à l’échelle nationale. La tendance est plus marquée en province qu’en Île de France. On note toutefois d’importantes disparités selon les régions :
• Vente d’appartements : le prix diminue un peu partout en province, sauf en région Centre (+1,3 %) et des Pays de la Loire (-0,1 %) : -6,8 % en Basse-Normandie, Haute-Normandie, Champagne-Ardenne ; -5,9 % en PACA ; -4,9 % en Languedoc-Roussillon.
• Vente de maisons : 2 régions maintiennent leurs prix : la Haute-Normandie (+1,1 %) et l’Aquitaine (+0,2 %). Les autres chutent, parfois de façon vertigineuse : la Franche-Comté (-6,0 %), la Bretagne (-5,7 %), le Languedoc-Roussillon (-5,3 %), Poitou-Charentes (-4,3 %), la Basse-Normandie (-4,2 %), etc.
Pour 2014, la FNAIM prévoit une baisse des prix de vente de l’ordre de -4% sur toute la France
Hausse des taux de crédit immobilier
En dépit de pronostics défavorables, l’année 2013 fut une année faste pour les emprunteurs. Plus de 140 milliards d’euros ont été prêtés par les banques, soit +16,5% par rapport à 2012. Raisons de cet engouement : des taux planchers s’élevant à seulement 2,90% au meilleur de l’année. Forts de cette bonne nouvelle, de nombreux propriétaires ont renégocié leur emprunt, apportant un soutien bienvenu au marché de l’immobilier. Toutefois cette tendance ne semble pas confirmée en 2014 : la conjoncture économique peu engageante (hausse des frais de notaire, déficit de construction des logements neufs, défiance face à la loi Duflot sur le logement) laisse présager une hausse du taux de crédit pouvant décourager les acquéreurs.
L’immobilier : un bassin d’emplois sinistré
Le recul du marché de l’immobilier a eu un impact significatif sur les professionnels du secteur. Pas moins de 3000 agences immobilières ont mis la clef sous la porte, soit 10 000 emplois détruits rien qu’en 2013. “Les métiers de la transaction et de l’administration de biens ont été très affectés par une économie française en berne”, explique Jean- François BUET, président de la FNAIM. Cette estimation se base sur le nombre de cartes professionnelles délivrées ou renouvelées en préfecture.
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